Femmes seules : de quoi ont-elles peur ? (Partie 4)
- Fodabi
- 5 déc. 2018
- 2 min de lecture
Evidemment, le rôle du couple parental joue ici un rôle primordial. Se sent-on en rébellion contre ce modèle ou en adéquation ? Est-ce un idéal que l’on cherche à atteindre ou une image douloureuse que l’on fuit ? « Le modèle de la mère est essentiel, rappelle Nicole Fabre. C’est à travers ce prisme que nous allons construire notre image du couple. A-t-elle su être heureuse à deux ? Ou en a-t-elle souffert, nous condamnant par loyauté à ne pas réussir là où maman a échoué ? »
« Ces femmes qui n’osent pas aller vers les hommes sont restées au stade de petite fille pour qui grandir consistait à se mettre en danger, analyse Saïdeh Reza, psychothérapeute. Or grandir, c’est justement se libérer des humiliations, des peurs, des situations mal aimantes de l’enfance. Il faut être son propre “bon parent” et ne pas attendre de l’autre qu’il le remplace ou comble le vide. L’homme doit répondre à une envie et à un besoin de partage, pas à une demande de réparation affective. » Sauf à se condamner à la peur incessante que l’autre n’y réponde pas. Et à monter la barre encore plus haut pour être sûre que personne ne saura la franchir.
Parce qu’elles ont peur de ne pas savoir mettre de limites, de ne pas savoir se faire entendre, de ne pas être respectées, les femmes seules préfèrent être seules. Au lieu de lutter contre la peur et ce qui la fonde : « Toutes ces femmes ont besoin d’être réconciliées avec leur féminité, d’être réparées en tant que femmes. Il faut les materner et les glorifier dans leur féminité. Elles rencontrent des hommes quand, enfin, elles ont une bonne image d’elles-mêmes », assure Saïdeh Reza. Dans le désir de l’attente et non dans le besoin.
Ouverture dans 3

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