Femmes seules : solitude choisie, ou subie (Fin)
- Fodabi
- 5 déc. 2018
- 1 min de lecture

L'avis de l'expert
« La société a pris conscience que la solitude nous guette tous un jour ou l’autre » Annie Rapp, psychothérapeute
Depuis des années, vous côtoyez des célibataires. Quels sont les changements que vous constatez ? Annie Rapp : J’ai le sentiment que les femmes seules subissent moins douloureusement la pression sociale qu’avant. Elles sont plus autonomes, moins sensibles aux sollicitations de leur entourage. Aujourd’hui, l’explosion des sites de rencontre prouve que la société a pris conscience que la solitude nous guette tous un jour ou l’autre. C’est une part de souffrance et de culpabilité en moins.
Y a-t-il différentes manières de vivre la solitude ? Certaines souffrent terriblement et essayent de combler le vide par des rencontres qui les renvoient inévitablement à leur solitude. Car la rencontre, quelle qu’elle soit, fait remonter à la surface toutes les blessures d’enfance des deux partenaires. L’instinct est d’essayer d’adapter l’autre à ses névroses. Or c’est le plus sûr moyen de les conforter. D’autres, au contraire, utilisent la solitude comme une période thérapeutique au cours de laquelle elles acceptent de se confronter à elles-mêmes, de vivre pour elles. Elles étaient à la recherche de la "bonne personne" ; elles découvrent que la meilleure personne pour elles, c’est elles-mêmes. Les femmes seules sont plus ouvertes à la recherche d’une solution dont elles pressentent qu’elles la possèdent en elles.
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